AG du 12 décembre 2024

Publié le 2 décembre 2024 à 14:22

 

L’année dernière, un certain nombre d’adhérents critiques de la gestion du club avaient manifesté leur souhait de démocratiser son fonctionnement. Ils proposaient d’élargir le nombre de postes à pourvoir au comité et de créer des commissions thématiques. Le bureau, où siègent depuis 4 ans les deux élus inamovibles de la mairie, s’y est opposé. Concernant l’augmentation du nombre de postes au comité, le président a avoué sa crainte qu’il conduise à « renverser le bureau » et son refus « d’ouvrir à d’autres » (CR de réunion de comité du 8 janvier 2024 ) Nous déplorons cette attitude, si peu conforme à l’esprit sportif. Quant aux commissions, il s’était engagé à les créer lui-même. Où sont-elles ?

 

Lors de l’AG du 27 janvier dernier, à l’issue d’un scrutin marqué par la confusion, l’improvisation et entaché d’irrégularités, aucun candidat n’a été proclamé élu, comme le prouvent les déclarations à la presse du président et le constat de l’huissier mandaté pour l’occasion. Au lieu de convoquer une nouvelle AG - dans des conditions claires, admises par tous - le bureau existant a bricolé hors de toute légalité un nouveau bureau, désignant en son sein le candidat arrivé deuxième ex-aequo (JM Oulaid) puis - le nombre de membres étant inférieur au minimum statutaire - le candidat arrivé quatrième.

Les conséquences de cette dérive autocratique ne se sont pas faites attendre. Au lieu de s’occuper des affaires du club, la direction a déployé une énergie considérable à museler ses opposants. Quinze d’entre eux, accusés de tenir des propos diffamatoires sur le blog de Nouveau Souffle https://www.collectifnouveausoufflelbtc.fr/ ont comparu devant le juge des référés. Résultat ? Le président condamné (sur ses fonds propres comme nous l’avions demandé pour épargner les finances chancelantes du club) à les indemniser d’une somme globale de 3 000 . Il n’a pas fait appel. Les mois suivants, le harcèlement s’est poursuivi. L’ex vice-président Philippe Ravache appelé à comparaitre devant une auto proclamée « commission de discipline »- puis plainte au pénal contre le même pour « intimidation ». Plainte contre un enseignant pour « menaces ». Plainte contre X pour « utilisation frauduleuse de données ». Plainte - à la veille de l’AG du 27 janvier - de la secrétaire du club contre un candidat de NS qui a dû, pour cette raison, renoncer à se présenter. Cette plainte est aujourd’hui classée sans suite. Quant aux autres personnes mises en cause, après avoir été auditionnées par la police, aucune n’a pour l’heure fait l’objet d’une convocation au tribunal. Ces plaintes au fondement juridiquement incertain nuisent à l’image, à la réputation et au bon fonctionnement du club que nombre d’adhérents ont quitté cette année.

L’affaire la plus grave - exemplaire de la gestion hasardeuse du club - concerne un jeune moniteur, Carl Malherbe, dont le contrat de travail a été suspendu en juin 2022 à la suite de la plainte déposée contre lui par le président JPR au motif allégué d’une conduite inappropriée envers sa fille adolescente. La plainte a été classée sans suite en août 2023. L’enquête diligentée par l’inspection de la jeunesse et des sports n’a pas relevé de manquement de la part de ce jeune moniteur, en conséquence jugé apte à reprendre son travail. Pourtant, le bureau a décidé de ne pas le réintégrer et de prolonger - pour une durée indéterminée - la suspension de son contrat de travail. Cette décision étonnante a été votée par les deux élus de la mairie (4 voix contre trois) dont la présence au sein des instances dirigeantes d’un club est pourtant proscrite par la charte éthique de la FFT.

Sur quel budget les frais afférents à ces procédures (avocats, huissiers) ont-elles été prélevées ? Quelles sommes ont été provisionnées pour faire face aux demandes indemnitaires des salariés licenciés ou s’estimant victimes de maltraitance ?

Après le départ de trois enseignants tennis sur six, d’un enseignant padel sur deux, la valse des gérants du bar, une saison d’été perturbée par les attaques contre l’activité libérale des enseignants restants, le départ d’environ un quart des adhérents, une réputation entachée par les multiples affaires, un sentiment général de défiance et de déréliction, que reste-t-il de notre club aujourd’hui ?

Le seul argument par lequel le président justifie son maintien est celui du redressement financier. Il s’en attribue seul le mérite oubliant au passage qu’il a bénéficié à son arrivée d’infrastructures rénovées et d’une activité padel et squash en plein boum dont il s’est contenté de recueillir le bénéfice sans y avoir aucune part. Le redressement s’est-il confirmé cette année ? Tient-il compte des risques auxquels l’exposent les procès à venir ? La rétrocession exigée par la mairie de la subvention de 95 000 versée au club par la Ligue a-t-elle été effectuée ? Cette rétrocession est-elle légale ?

Nous avions mis en garde l’an dernier contre le danger d’une direction repliée sur elle- même, enfermée dans un entre-soi délétère. Nous avions proposé un projet pour rendre le club à ses membres. Notre projet a été enterré, ses promoteurs harcelés et toutes nos craintes, hélas, se vérifient. Face aux lourdes incertitudes qui pèsent sur lui désormais et dans l’attente des clarifications nécessaires, NOUS AVONS DÉCIDÉ DE NE PAS PRÉSENTER DE CANDIDATS CETTE ANNÉE .

Notre attachement sincère au LBTC reste entier. Loin d’être animées par « la convoitise » ou de vouloir « favoriser des intérêts privés » (mail du président aux adhérents 16 janvier 2024) les voix dissidentes sont celles d’adhérents de longue date, ayant de mille et une manières démontré leur engagement au service du club : élus ou anciens élus au comité, juges arbitres bénévoles, capitaine d’équipe, sponsors, enseignants dévoués au club bien au-delà de leurs heures salariées. Aujourd’hui, la consternation l’emporte sur tout autre sentiment. Demain, il faudra reconstruire. Les forces vives expulsées du club sont toujours là et - sous réserve d’inventaire - s’attèleront à ce chantier avec les nombreux volontaires qui depuis plus d’un an nous ont manifesté leur soutien.

 

Collectif Nouveau Souffle.

 

« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser »

Montesquieu. De l’esprit des lois.

 


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