La notion de harcèlement moral, objet de multiples études, est de mieux en mieux connue et reconnue. Elle renvoie, du côté de l’employeur, à une exigence d’éthique, du côté du salarié, à une exigence de respect.
Quand cette double exigence est absente et que rien n’est fait pour y remédier, la relation qui s’installe est celle d’un couple « pervers- victime » source de jouissance pour le pervers, de souffrance pour sa (ses) victime(s).
Concernant le club, les 4 démissions de cette année au sein du comité - succédant à bien d’autres - ne s’inscrivent pas directement dans cette problématique. Elles témoignent du climat détestable qui règne dans cette instance mais les élus bénévoles, sans lien de subordination, peuvent partir sans autre dommage qu’un sentiment amer d’impuissance et de gâchis.
Concernant les salariés en revanche, les conséquences sont profondes et durables. Sur le plan psychique, le fait d’être utilisé, manipulé, tenu en insécurité ou placé en situation de conflit de loyauté entraine perte d’estime de soi, stress et dépression.
Au club, cette relation d’emprise malsaine est avérée par de multiples exemples. Des contrats signés avec des retards importants, laissant son bénéficiaire dans le flou, (les cas sont trop nombreux pour tous les citer ici) des promesses verbales aussitôt démenties (Yann V.) des décisions arbitraires et de dernières minutes qui mettent en cause l’activité (Tennis-Camp) … Un président qui demande à des salariés (Raoul et Maud) de le tenir informé des propos tenus sur son compte par les parents ou les adhérents … Aux jardiniers (avant qu’ils ne démissionnent ou ne soient licenciés) de le renseigner sur l’activité des enseignants …
Ces faits - ces méfaits - sont documentés par des échanges de mails, de textos ou des témoignages écrits.
Cette ambiance psychologiquement épuisante se double d’une menace explicite ou implicite sur l’emploi et le salaire. Quand on est chargé de famille et qu’on n’a plus vingt ans, ce chantage est objectivement odieux.
On ne s’étonnera pas, dans ces conditions, de comptabiliser 14 départs de salariés en quelques mois. Départs plus ou moins contraints, démissions, licenciements.
L’hémorragie se poursuit avec de nouvelles menaces qui pèsent actuellement sur trois enseignants, parmi les plus dévoués au club.
Aujourd’hui, l’incompréhension, la frustration, la colère, débordent. La gouvernance du club est dans la négation totale des valeurs qu’une association sportive comme la nôtre est censée promouvoir. Nous allons droit dans le mur.
Pour éviter le crash, nous demandons la démission immédiate du comité et la convocation d’une assemblée générale extraordinaire pour renouveler les instances dirigeantes du club.
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